Comment installer PuTTY sur Linux ?

By Flavien ROUX

PuTTY n’est pas qu’un simple émulateur de terminal venu du monde Windows. Son installation sur Linux répond à des besoins hybrides : des utilisateurs migrent vers Linux, mais souhaitent garder leurs habitudes, ou bien cherchent une alternative graphique à OpenSSH.

Ce guide explore les vraies motivations derrière cette installation, en détaillant les cas d’usage concrets, les méthodes d’installation selon les distributions, et les outils à ne pas négliger.

“En migrant sous Ubuntu, j’ai gardé PuTTY comme repère. Son interface m’évite de refaire tous mes scripts réseau.”
– Lucas, administrateur système en PME

A retenir :

  • PuTTY peut cohabiter avec OpenSSH pour des usages spécifiques
  • Son installation diffère selon la distribution Linux
  • Il répond aux besoins graphiques, au port série, et à la compatibilité des scripts
  • Des outils comme PuTTYgen ou PSCP élargissent son utilité sur Linux
  • Il reste pertinent malgré la présence native d’OpenSSH

Un outil devenu familier dans un environnement nouveau

Beaucoup d’utilisateurs viennent de Windows, où PuTTY est incontournable pour l’accès SSH. Lorsqu’ils basculent sous Linux, ils cherchent à reproduire leur environnement de travail. Selon Ubuntu-fr[3], il est même courant de vouloir conserver ses anciennes sessions .ppk, ses identifiants, et ses paramètres de port forwarding.

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PuTTY sur Linux devient alors un outil de transition. Il rassure, il est connu, il évite de tout reconfigurer. J’ai moi-même utilisé PuTTY lors de formations à destination d’enseignants en réseau : leur passage à Debian a été grandement facilité par cette interface visuelle, plus parlante que le terminal brut.

Des cas d’usage où OpenSSH ne suffit pas

Même si OpenSSH est performant, certains besoins spécifiques appellent une solution complémentaire. Selon Linux-Fra[4], PuTTY reste un choix pertinent dans des situations comme :

  • Connexions RS-232 ou autres ports série
  • Support natif des protocoles Telnet, rlogin ou raw socket
  • Débogage visuel de connexions instables via le buffer graphique
  • Simplification du port forwarding avec des cases à cocher

Un développeur d’objets connectés m’a confié que seul PuTTY lui permettait une lecture fiable de ses logs série sur une Raspberry Pi. Une expérience que je partage : en travaillant sur des bornes de paiement, la console série PuTTY était la seule à ne pas planter lors de l’upload du firmware.

PuTTY sur Linux, c’est la passerelle entre le confort de Windows et la puissance de Linux, sans compromis.

Comment installer PuTTY selon votre distribution Linux

Sur Ubuntu, Debian ou Linux Mint

  1. Activez le dépôt « universe » si besoin
  2. Mettez à jour votre base de paquets
  3. Installez PuTTY avec tous ses outils :
    sudo apt install putty putty-tools

Cette commande installe aussi puttygen, pscp, et psftp.

Sur Fedora

  1. Mettez à jour les paquets avec dnf
  2. Installez PuTTY :
    sudo dnf install putty

Sur Arch Linux et dérivés (Manjaro)

  1. Lancez une synchronisation avec pacman -Syu
  2. Puis installez :
    sudo pacman -S putty

Selon Ubuntu Wiki, l’installation via les dépôts officiels est sécurisée. Attention aux sites tiers qui distribuent des versions corrompues ou obsolètes.

Les outils à connaître dans l’écosystème PuTTY

PuTTY sur Linux n’est pas qu’une interface graphique. Il intègre plusieurs outils pratiques que les utilisateurs sous Windows connaissent bien :

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OutilDescription
puttygenGénére et convertit des clés SSH (.ppk vers OpenSSH ou l’inverse)
pscpCopie de fichiers à distance via SCP
psftpTransfert de fichiers interactif via SFTP
plinkInterface en ligne de commande, utile pour automatiser les connexions

Selon IONOS[6], ces outils sont très utiles pour ceux qui ont déjà des scripts batch ou PowerShell, et souhaitent les réutiliser sur Linux sans tout réécrire.

Pourquoi certains choisissent toujours PuTTY

Un environnement institutionnel ou académique rigide

Certains réseaux (universités, hôpitaux, banques) imposent l’usage de PuTTY pour l’accès à leurs serveurs critiques. Les politiques de sécurité n’autorisent parfois que certains clients certifiés. Reddit[7] mentionne aussi des développeurs contraints de suivre des tutoriels conçus pour Windows, où PuTTY est mentionné à chaque étape.

Rejet ou méfiance envers la ligne de commande

La ligne de commande SSH peut rebuter les débutants. Selon Ubunlog[2], l’interface graphique de PuTTY représente un bon compromis pour apprendre les connexions réseau sans la complexité syntaxique d’OpenSSH.

Un formateur réseau m’a raconté que dans 80 % de ses cours Linux niveau débutant, les élèves utilisaient PuTTY au lieu du terminal natif, surtout pour les tunnels SSH ou les connexions multiples.

Travailler avec les clés SSH sous PuTTY

L’un des aspects qui déroute les nouveaux venus sous Linux est la gestion des clés SSH .ppk. Voici les principales manipulations :

  • Générer une nouvelle clé avec puttygen
  • Extraire la clé publique pour la copier dans ~/.ssh/authorized_keys
  • Convertir une clé .ppk en clé OpenSSH pour l’utiliser avec des outils natifs

Selon IONOS[6], cette conversion est essentielle pour ceux qui alternent entre Linux et Windows sans vouloir recréer une nouvelle paire de clés à chaque fois.

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Alternatives à PuTTY sous Linux : faut-il l’installer vraiment ?

Même si PuTTY répond à des besoins spécifiques, voici les outils déjà présents ou faciles à ajouter :

  • OpenSSH : client natif, rapide, robuste
  • Remmina : client graphique multi-protocole (SSH, RDP, VNC…)
  • Termius : interface moderne avec gestion de profils, mais souvent payant
  • Tilix, GNOME Terminal + OpenSSH : solution libre en mode avancé

Dans mes missions de migration Windows vers Linux, je conseille toujours d’essayer OpenSSH pendant une semaine, puis d’ajouter PuTTY uniquement si un besoin concret se présente.

Synthèse : faut-il installer PuTTY sur Linux ?

  • Oui, si vous migrez depuis Windows et souhaitez une interface familière
  • Oui, si vous gérez des ports série ou suivez des tutoriels Windows
  • Oui, si vos scripts utilisent Plink ou que vos clés sont en .ppk
  • Non, si vous maîtrisez déjà OpenSSH et recherchez la simplicité
  • Non, si vos connexions SSH sont basiques et peu fréquentes

Avez-vous choisi PuTTY ou OpenSSH pour vos connexions ? Utilisez-vous d’autres outils comme Termius ou Remmina ? Dites-le en commentaire, et partagez votre workflow préféré !

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